Comment devient on interprète en langue des signes ? La formation d’interprète LSF

Comment devient-on interprète en langue des signes ? C’est une question qui revient souvent et à laquelle nous avons brièvement répondu dans notre FAQ (https://blog.vouloir-dire.fr/2019/02/17/foire-aux-questions/). Mais nous avions envie d’approfondir cette question.

Vouloir Dire

Pour commencer, nous allons principalement vous parler de la formation de l’ESIT-Paris 3 (http://www.univ-paris3.fr/master-interpretation-et-traduction-francais-langue-des-signes-francaise-et-lsf-francais-46718.kjsp?RH=1258217671096) parce que c’est celle que nous avons faite (et qui nous a permis de nous rencontrer !) et parce qu’aujourd’hui nous y enseignons. Il existe quatre autres formation : Paris 8 – Université Vincennes Saint-Denis, CETIM – Université Toulouse Jean Jaurès, Lille 3 – Université Charles de Gaulle et Université de Rouen. N’hésitez pas à vous renseigner sur leurs spécificités. Nous ne prétendons pas que la formation de l’ESIT est meilleure que les autres, nous sommes toujours ravies de croiser nos collègues venant d’autres formations et de travailler ensemble. La diversité des formations fait la richesse de notre métier. Mais nous allons nous contenter de parler de ce que nous connaissons le mieux.

Les langues de travail

Pour rentrer en formation d’interprètes en langue des signes à l’ESIT il faut maitriser ses langues de travail. Il faut donc parfaitement s’exprimer en français et en LSF. De plus, ils faut parfaitement comprendre ces langues (Et oui la langue des signes est, comme son nom l’indique, une langue !). C’est notamment la maîtrise de ces langues qui sera évaluée lors de l’admission au Master.

Le niveau universitaire

D’ailleurs on vous parle de master, ce qui signifie que pour rentrer en formation il faut avoir validé une licence. (Des démarches particulières, pour celleux qui n’ont pas de licence peuvent être faites comme la VAPP. http://www.univ-paris3.fr/vae-vapp-interpretation-lsf-305595.kjsp). Pour la licence ne vous inquiétez pas, toutes les licences peuvent donner accès au master. Vous ne serez pas plus légitime parce que vous avez une licence en linguistique de la langue des signes. C’est aussi la diversité de nos parcours qui fait notre adaptabilité. Et plus il y aura d’interprètes venant d’horizons différents plus nous pourrons diversifier nos champs d’intervention.

Le diplôme universitaire

Si vous pensez ne pas encore avoir le niveau vous pouvez vous présenter au diplôme universitaire « Préparation aux métiers de la communication entre sourds et entendants » (http://www.univ-paris3.fr/du-preparation-aux-metiers-de-la-communication-entre-sourds-et-entendants-102948.kjsp?RH=1258217671096). Il n’est pas seulement destiné aux futurs interprètes en langue des signes. Mais si vous souhaitez faire ce métier il peut vous aider à combler quelques lacunes. Il pourra aussi vous permettre d’affiner votre orientation professionnelle et vous assurer de vouloir faire ce métier.

Le déroulé de la formation

Master 1

La première année sera surtout consacrée à l’interprétation consécutive. Cette technique d’interprétation consiste à écouter un discours dans une langue, tout en prenant des notes, pour ensuite le restituer dans une autre langue. Cette méthode permet de ne pas avoir à gérer tous les efforts cognitifs que demande l’interprétation simultanée. C’est aussi à ce moment là que l’étudiant.e apprendra à écouter le discours et à en comprendre le sens. Car c’est le sens et non les mots que nous devons interpréter.

Master 2

En master 2 peut commencer l’interprétation simultanée. Il s’agit d’entendre le discours et l’interpréter en même temps. C’est important que l’étudiant.e futur interprète en langue des signes maîtrise cette technique car c’est celle qu’il utilisera en suite sur le terrain. C’est cette même année qu’il faudra rédiger un mémoire.

Les traducteur.trices sourd.es

Il existe un autre métier, celui de traducteur/traductrice. C’est un métier exercé le plus souvent par des sourd.es. Mais peut-être que la différence entre interprète et traducteur.trice n’est pas claire pour vous. L’interprète traduit en simultanée ou avec un léger décalage des énoncés oraux. Les traducteurs et traductrices ont plus de temps pour effectuer leurs missions et travaillent à l’écrit. Mais alors comment faire pour traduire de la langue des signes alors qu’il n’y a pas d’écrit ? Le support vidéo est utilisé pour traduire des supports écrit en LSF. C’est au CETIM, à Toulouse, que sont formé.es les traducteurs et traductrices en langue des signes.

Les examens finaux

Pour obtenir son diplôme d’interprète en langue des signes l’étudiant.e devra passer des examens d’interprétation. Il y a quatre épreuves :

  • consécutive de la langue des signes vers le français
  • consécutive du français vers la langue des signes
  • simultanée de la langue des signes vers le français
  • simultanée du français vers la langue des signes

S’il réussit ces épreuves l’étudiant.e devient alors interprète en langue des signes / français !

Pour aller plus loin…

Quelques références pour en savoir un peu sur la formation d’interprète en langue des signes :

Si vous voulez connaître toute les formations d’interprète LSF vous pouvez trouver cela dans notre FAQ : https://blog.vouloir-dire.fr/2019/02/17/foire-aux-questions/. D’ailleurs, tous les interprètes référencés sur notre plateforme possèdent l’un de ces diplômes, obtenu dans l’une de ces universités. https://vouloir-dire.fr/

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